Devenir franchisé est un projet qui ne demande pas seulement une énorme somme de travail. Il faut aussi être capable de financer la création de l'entreprise. Au-delà des droits d'entrée, beaucoup de franchises enfants ont des concepts qui demandent d'investir dans un bail, dans l'aménagement des locaux, dans le recrutement de collaborateurs et l'achat des premiers stocks, etc. Nous faisons ici un point sur la recherche d'un financement, une étape vitale de la création d'entreprise en franchise.
L'apport personnel : la première étape
Aucun banquier ne prête à un entrepreneur sans le sou. En règle générale, un futur franchisé se doit de mettre sur la table une somme au moins équivalente à 30 % de l'investissement nécessaire à la réalisation du projet. Aux yeux d'un organisme financier, un entrepreneur qui risque son propre argent sera plus enclin à s'impliquer corps et âme dans son entreprise. En outre, un futur franchisé capable de rassembler des fonds initiaux saura plus facilement dépanner son affaire si elle vient à manquer de trésorerie. Pour rassembler son apport personnel, un entrepreneur peut se tourner dans différentes directions. L'épargne personnelle est la première source dans laquelle puiser, une option facilitée car la création d'entreprise est généralement une raison suffisante pour retirer des fonds d'un plan d'épargne.
En deuxième lieu, il est possible d'obtenir diverses aides à la création d'entreprise en s'adressant à des organismes dédiés. L'Oséo, un établissement public, peut accorder un PCE, ou prêt à la création d'entreprise d'un montant allant jusqu'à 7000 € ; l'association Adie, créée pour aider les personnes exclues du monde du travail, propose un système de micro-prêts de 2000 € maximum. Le Nacre (nouvel accompagnement à la création et à la reprise d'entreprise) est une aide accordée aux demandeurs d'emploi par France Active sous la forme d'un prêt à taux zéro pouvant atteindre 10.000 € euros. Le Réseau Entreprendre et France Initiative peuvent accorder des prêts d'honneur remboursables sur 5 ans, de montants pouvant atteindre 50.000 €.
Enfin, un créateur d'entreprise peut toujours céder des parts de sa société en échange de capital. Prendre un associé, actif ou passif, est une façon de faire, de même que rechercher un business angel ou un autre investisseur indépendant.
Les organismes financiers
En parallèle de la recherche de fonds destinés à son apport personnel, un futur franchisé devra affronter la terrible épreuve de la banque. C'est là qu'il verra tout l'avantage qu'il y a à travailler avec un franchiseur. Même si celui-ci ne participe pas directement à la négociation, il apporte une véritable crédibilité au projet. Attention, cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas préparer son dossier avec le plus grand soin ! Il est impossible de convaincre une banque de risquer des fonds dans une entreprise franchisée sans avoir sous le bras un business plan en béton, un prévisionnel sérieux et des garanties financières. Il n'y a pas d'autre moyen d'obtenir le financement nécessaire à la création d'une entreprise franchisée.